Dès leur accession à la souveraineté nationale, les jeunes Etats africains sentirent la nécessité impérieuse de jeter un regard sur leur passé pour, au besoin, y retrouver des motifs d’orgueil après que l’Occident leur eut fait croire qu’ils étaient à la traîne.
Déjà, en 1957, comme pour appuyer toutes les thèses racistes que certains de ses congénères développaient sur les Africains, Pierre GAXOTTE (1895-1982), historien et journaliste français, monarchiste et nationaliste, écrivait : « Ces peuples n’ont rien donné à l’humanité ; il faut bien que quelque chose en eux les en ait empêchés. Ils n’ont produit ni Euclide, ni Aristote, ni Galilée, ni Lavoisier, ni Pasteur. Leurs épopées n’ont été chantées par aucun Homère. » Continuer la lecture de Avant-propos